
Nous profitons de la matinée pour nous balader encore dans les rues animées de Cluj mais aussi dans de superbes églises orthodoxes.
Nous allons aussi visiter le cimetière de Cluj qui date du 16ème siècle. La nature est omniprésente dans ce cimetière. Autre particularité, on remarque plusieurs tombes qui indiquent les dates de naissance mais pas de mort. Il semble que les Roumains aient pour habitude de réserver leur emplacement et de préparer leur pierre tombale avant leur mort.
Après une dégustation de crêpes, nous retournons à la gare. Un long voyage en train nous attend. Nous continuons notre voyage toujours vers le Nord et entrons dans la magnifique région des Maramures. Le temps passe agréablement, le nez fixé à la fenêtre pour admirer les beaux paysages campagnards qui défilent.
Arrivée à destination pas de microbus pour nous emmener jusque’à notre hébergement chez l’habitant, dans le village de Viseu de sus. Il n’y a qu’une petite boutique ouverte, la vendeuse a la gentillesse de nous appeler un taxi. Celui traverse le village et s’enfonce dans les sombres faubourgs jusqu’à rouler sur une voie de chemin de fer. Arrivé à destination nous descendons du taxi. Nous sommes assez désemparés, perdus au milieu de la campagne, se demandant si le chauffeur de taxi ne nous a pas joué un mauvais tour. Pas de pancarte indiquant la moindre pension.
On toque à une porte et le voisin nous informe que le logement est en fait de l’autre coté. On frappe à la porte plusieurs fois et une femme finit par arriver. La chambre qu’elle nous offre est chouette, il fait très chaud. La salle de bain propre. Mais la dame nous dit qu’il n y a rien à manger à part dans le centre qui est à environ 2km.
L’entrée de la pension donne directement sur les voies ferrées. Nous marchons dessus armés de nos petites lampes de poche. et nous finissons par retrouver la route. Nous passons devant un bar d’où un homme, chancelant, sort. Nous tentons notre chance et nous demandons s’il est possible de manger quelque chose. La communication est un peu difficile avec le patron bourru mais en parlant un peu en allemand on finit pas s’accorder. Nous sommes seuls dans le bar qui doit aussi faire office de salle des fêtes car il y a une grande table dans une salle contigüe. Le patron appelle sa femme et on essaie de lui expliquer qu’elle peut nous préparer ce qu’elle veut sauf de la soupe de tripes.
10 minutes plus tard le festin commence : soupe de vermicelles, poulet fermier et frites maison, gros cornichons dans une sauce à l’ail et biscuits en dessert ! On est plus que repu. A la télé une émission de variété où des enfants dont les parents veulent qu’ils soient des stars chantent. Le patron nous sert par deux fois de la liqueur de prune qui nous rend un peu joyeux sur le chemin du retour.
Après avoir regardé un peu la télé dont les émissions sont à peu près aussi mauvaises que les nôtres on s’endort. Mais nous sommes réveillés au milieu de la nuit pas des grattements qui semblent se déplacer à coté de notre tête. Difficile de se rendormir après ça ! Certainement un loir ou autre bête du même style.